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La tuberculose chez la femme tunisienne : quelles particularités ? - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.261 
M. Bougacha , I. Moussa, I. Sahnoun, A. Chennoufi, H. Mrassi, N. Kallel, L. Douik El Gharbi
 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, service de pneumologie D, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La Tunisie est un pays d’endémicité intermédiaire en matière de tuberculose. Peu d’études abordent la tuberculose chez la femme. Notre but est d’étudier les particularités cliniques, radiologiques, biologiques et évolutives de la tuberculose chez la femme Tunisienne.

Méthodes

Étude rétrospective incluant 130 patients suivis pour tuberculose confirmée sur une période allant de 2017 au 2022, au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahmane Mami de Ariana. Les patients ont été divisés en deux groupes selon de sexe. G1 : patients de sexe masculin (n=36) et G2 : patients de sexe féminin (n=94).

Résultats

Les femmes étaient moins tabagiques (11,7 % vs 86,1 % ; p<0,001). Le délai de consultation (p=0,9) et les symptômes cliniques : la fièvre (p=0,1), les sueurs nocturnes (p=0,5) et la toux (p=0,6) étaient similaires dans les deux groupes. Les femmes avaient moins de tuberculose pulmonaire isolée (47,9 % versus 66,7 % ; p=0,05) et plus de tuberculose pleurale (22,3 % versus 13,9 % ; p=0,2) et ganglionnaire (48,4 % versus 27,8 % ; p=0,03). Le syndrome inflammatoire biologique était plus marqué chez G2 : une hyperleucocytose dans (51,6 % vs 72,2 % ; p=0,03) des cas et une CRP élevée dans (80,5 % vs 97 % ; p=0,02) des cas. Les femmes étaient plus anémiques (56,8 % vs 72,2 % ; p=0,05). Sur le plan radiologique, les femmes avaient moins d’infiltrats (36,2 % vs 58,3 % ; p=0,02). Les lésions étaient bilatérales chez 28,7 % du G1 et 42,9 % du G2 (p=0,1). Tous nos patients étaient mis sous traitement antituberculeux pour une durée moyenne de 6 mois. La moitié des femmes a développé des effets indésirables au traitement (p=0,02). Le délai de négativation des bascilloscopies était plus prolongé chez le G2 (38,5 vs 63,8jours ; p=0,01). Et les séquelles radiologiques étaient plus fréquentes chez G2 (36 % versus 61,8 % ; p=0,01).

Conclusion

Les femmes développent plus de tuberculose extra pulmonaire, elle présente moins de séquelles radiologiques néanmoins un risque plus élevé de développer des effets indésirables secondaire au traitement antituberculeux.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 165 - janvier 2023 Retour au numéro
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